Tvr S2 V6 2.9l de 1989 à Paris (75015)

Tout d’abord, je tiens à remercier Olivier pour sa patience, sa passion ainsi que pour son sens de la pédagogie. Il n’a pas hésité à prendre de son temps et à effectuer un tour de quartier afin que je puisse comprendre les petites subtilités propres à la TVR S2 une fois le volant en main. Avec la TVR S2, j’ai connu une relation très passionnée. Elle est une perle comme l’artisanat automobile britannique sait en produire. « Son regard familier » est composé de 2 feux en provenance de la « classique » Mini. En auscultant la TVR S2, il est également possible de retrouver certains éléments d’origine FORD, ce qui est un gage de fiabilité (d’ailleurs, je vous laisse le soin de les découvrir). Cette TVR S2 représente une expérience séduisante à vivre. Son V6 FORD 2.9 de 170 Ch a une sonorité « à l’américaine ». À plusieurs reprises, je me suis interrogé s’il ne s’agissait pas d’un V8 ! Ne s’agirait-il pas d’une « baby-Cobra » en costume « Prince de Galles » pour hédoniste éclairé ?!? C’est dommage que la ville ne soit pas le terrain de jeu favori de la TVR S2 car son moteur fait preuve d’une incroyable souplesse. Elle permet une conduite « sur le couple ». Vu le gabarit contenu de la voiture, elle dispose paradoxalement d’un rayon de braquage important. Toutefois, avec la TVR S2, il faut être particulièrement vigilant vis-à-vis de sa ligne d’échappement qui est très exposée car la voiture est basse. Ainsi, tous les ralentisseurs doivent être systématiquement pris en roulant au pas en 1ère et en biais. Vis-à-vis des seuils de portail, si vous ne pouvez pas les contourner, il faut impérativement rehausser la voiture en utilisant des planches voire des bastaings avec des extrémités que l’on fait tailler en biseau pour pouvoir passer avec une relative sérénité (pour ma part, j’ai combiné les planches et les goulottes passe-câble de chantier de chez KILOUTOU tout « en coiffant » le seuil de portail d’un épais carton). Une fois, ces divers obstacles franchis, la TVR S2 est une formidable « machine à voyager » sous réserve de bien garder à l’esprit que sur ce roadster, les seules assistances à la conduite seront votre degré de lucidité, votre dextérité à manier le volant ainsi que la pression que vous exercerez sur le pédalier. Au cours de cette période de 4 jours, j’ai parcouru 740 Km sans jamais avoir été incommodé par la conduite à droite. Il faut « penser anglais » en serrant à droite pour ne pas empiéter sur la voie de gauche, garder ses distances pour conserver un bon champ de vision puis savoir être patient afin de saisir la bonne opportunité pour un dépassement. Vu sa faible masse (entre 970 et 1020 kilos selon les versions et options choisies), son ensemble moteur-boite assure des performances très flatteuses (encore d’actualité) qui surprennent plus d’un automobiliste. En outre, elle attire aussi la sympathie des motards. Les commandes de la TVR S2 sont fermes (direction, boîte de vitesse, pédalier). Certes, la direction « nécessite quelques muscles » en manœuvre mais elle s’allège en roulant et fait preuve d’une belle précision. Elle est riche en communication d’information. La boite de vitesse est précise et agréable à utiliser. La pédale de frein demande de l’engagement mais, paradoxalement, le freinage, plutôt facile à doser, est puissant. Apparemment, la pédale d’embrayage est réputée avoir une faible course tandis que l’accélérateur en a longue. Comme le disait James MAY de Top Gear UK « c’est un élément de sécurité passive ! » (Rires) Curieusement, je n’ai pas ressenti ces sensations compte tenu que je me suis très vite adapté aux pédaliers. Grâce à sa capote « 3 en 1 », la TVR peut être couverte, en mode targa ou en cabriolet. Néanmoins, comme me le recommandait Olivier, il est bien plus aisé d’effectuer la manipulation de la capote en étant 2 et de faire l’opération posément. La présentation de la planche de bord est revêtue d’un cuir rembourré du plus bel effet et j’ai trouvé très originale l’agencement en arc-de-cercle des différents indicateurs (voyant de lumières, tension de batterie, pression d’huile, température d'eau et niveau d’essence, etc.) sur l’état de santé de cette « baby Cobra ». En tout cas, la TVR S2 sait recevoir son équipage grâce à des sièges très confortables. J’ai donc pu faire mes balades et des photographies avec cette ressortissante britannique comme « mannequin ». Si vous prenez soin de la comprendre, elle saura vous donner le sourire jusqu’aux oreilles. De surcroît, elle contribue à provoquer les rencontres. Je remercie à nouveau Olivier pour l’attention qu’il porte à ce joyau britannique. J’espère vivement pouvoir renouveler l’expérience avec cette TVR S2.